En grande majorité (70%), les plantes transgéniques actuellement sur le marché tolèrent un ou plusieurs herbicides totaux (dont le Roundup). Si on traite un champ cultivé de plantes Roundup Ready (RR) avec du Roundup, la plante cultivée restera intacte pendant que toutes les autres plantes seront détruites. Le Roundup est l’herbicide le plus vendu au monde. Ce produit a été mis au point par Monsanto et constitue encore, même après le passage de son brevet dans le domaine public, 35% de son chiffre d’affaire.
OGM et Roundup : un mariage infernal
Les résidus de Roundup dans ces plantes sont plus importants qu’avant. Certaines autorités ont augmenté les quantités légales de résidus : en 1997, après la commercialisation du soja GM RR en Europe, la limite de résidus de glyphosate (limite maximale de résidus - LMR) autorisée dans le soja a été multipliée par 50, passant de 0,4 mg/kg à 20 mg/kg. C’est une limite de résidus très élevée, la plupart des seuils de pesticides étant plutôt autour de 0,1 mg/kg.
En Argentine, l’alliance soja RR et semis direct a entraîné une très forte réduction de l’emploi rural et la quasi disparition des agricultures familiales, une très forte pollution des eaux et des conséquences sanitaires dans les villages voisins (les pulvérisations se font par avion...).
L’utilisation de plantes RR va de pair avec un usage accru de cet herbicide. Logiquement les adventices (que d’autres appellent "mauvaise herbes"), soumises à une augmentation de la quantité de ce même herbicide, deviennent elles-mêmes résistantes au Roundup. Cercle vicieux : les semenciers proposent des plantes qui tolèrent de plus fortes pulvérisations de Roundup et/ou d’autres herbicides (Dicamba, 2,4-D), ce qui entraînera à terme des multiples résistances d’adventices.