Rappel des faits. En janvier 2019, France 2 diffuse un reportage de Envoyé spécial, consacré à l’herbicide de Monsanto, le Roundup. Ce reportage d’Elise Lucet évoque les travaux de Gilles-Eric Séralini et lui donne la parole. Dans la foulée, trois journalistes dénigrent, via la télé [1], Twitter [2] et Facebook [3], les travaux du chercheur, mettent en doute sa probité, le traitent de « fraudeur » et l’accusent d’avoir produit une « tromperie » ou une « étude fausse ».
Ce n’est pas la première fois que Gilles-Eric Séralini est ainsi attaqué [4]. Il a déjà gagné huit procès. Il a donc à nouveau décidé de porter plainte pour diffamation.
Lors de l’audience, le Procureur a précisé que, bien qu’il n’existe pas de consensus scientifique pour caractériser l’étude comme « frauduleuse », le contexte dans lequel les propos ont été tenus, la liberté de parole et l’expression spontanée l’amènent à conclure par une demande de relaxe des trois prévenus.
Les juges rendront leur délibéré le 17 octobre 2023.