En 2008, Didier Guillaume, alors président du Conseil général de la Drôme, a déclaré à la presse que la « juxtaposition du bio et des OGM était impossible ». « Bien entendu, avait-il ajouté, il n’est pas question d’arrêter la recherche, ni même de condamner les OGM, mais il faut protéger une filière bio qui se développe et doit répondre à une demande » [1].
En 2009, Didier Guillaume, alors représentant de l’Association des Départements de France (ADF) au sein du Conseil Économique Éthique et Social (CEES) au Haut Conseil sur les Biotechnologies (HCB) s’est officiellement réjoui « d’avoir contribué (...) à rendre [un avis négatif sur la culture du maïs MON810], avis qui permet de préserver les filières agricoles de qualité notamment en Rhône-Alpes et dans la Drôme et de respecter les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement » [2].
Dans une vidéo, publiée en 2014 sur Public Sénat (voir ci-dessous), Didier Guillaume précise que son opposition aux OGM concerne principalement les "anciens" OGM, comme les maïs MON810 ou TC1507. Il évoque ensuite « la nouvelle génération d’OGM », laissant entendre que les OGM pourront, un jour, apporter quelque chose. Il ne remet pas en cause le fondement et la vision mécaniste à l’œuvre derrière ces biotechnologies.
Didier Guillaume était en 2013 le président du groupe parlementaire Objectif Bio, groupe monté en partenariat avec le Synabio [3]. Malgré la défense de l’agriculture bio, il ne souhaite froisser personne et déclarait en 2013 : « Il faut assumer le fait que l’agriculture bio et l’agriculture conventionnelle ne sont ni opposées, ni incompatibles, et encore moins adversaires. Pour preuve, le salon Tech & bio, qui présente tous les deux ans, dans la Drôme, des techniques et savoir-faire en bio, attire une très large majorité d’agriculteurs conventionnels. Dans ce département, un tiers des exploitations sont en bio, soit plus de mille exploitations sur 14% de la surface agricole utile, employant 7000 personnes à temps plein, sachant qu’un emploi agricole génère cinq emplois indirects ».
Il a dans son département, en lien avec la Chambre d’Agriculture, mis en place en 2011 la plateforme Agrilocal.fr qui permet d’alimenter les collèges drômois en produits locaux et bio. « S’il est étendu dans toute la France, ce système pourra révolutionner la restauration collective », avait affirmé le sénateur [4].
Enfin, en 2016, lors du vote de la loi au Sénat qui a supprimé l’obligation des 20% de produits bio dans la restauration collective, Didier Guillaume déclarait : « laisser dans le texte le seuil de 20 % ne changerait rien : certaines collectivités continueront d’agir, d’autres à ne rien faire. Sa suppression n’est guidée que par la volonté politique de mettre à coup d’arrêt à la bio en restauration collective ».