Tout d’abord, la journaliste parle des PGM... des plantes génétiquement modifiées... Or ces dernières sont loin d’être « omniprésentes »... Les PGM représentent à l’échelle mondiale, entre 2 et 10% des surfaces agricoles [2]... La première phrase nous renseigne que l’article traite des Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi ne pas le dire, tout simplement, dès le titre. Mais malheureusement, là encore l’information est présentée de façon douteuse, pour ne pas dire tendancieuse. « Autorisés depuis une quinzaine d’années, les organismes génétiquement modifiés (OGM) ont cannibalisé pratiquement toutes les autres formes de cultures aux Etats-Unis. Ils représentent désormais 90 % des surfaces plantées » : oui, pour les quelques variétés qui ont été modifiées génétiquement. Mais pour le reste, comme les tomates, le blé, le riz, le tournesol, etc., ces cultures, même aux Etats-Unis, restent 100% non transgéniques, à l’exception de quelques hectares contaminés.
Et quand on lit que « ces organismes […] requièrent moins de pesticides et résistent mieux aux climats extrêmes », on se dit qu’on a dû se tromper, qu’on lit une publicité pour les produits de Monsanto, Bayer ou Pioneer. La question des pesticides ne peut pas être tranchée en une phrase, notamment car on ne peut parler de façon globale des PGM qui produisent un insecticide et de celles qui tolèrent un herbicide.
Ensuite, lorsque l’article évoque l’absence d’obligation d’étiquetage aux Etats-Unis [3] ou le fameux « Monsanto Protection Act » [4] , et que le ton se fait plus critique, l’effet du premier paragraphe a déjà marqué les esprits des lecteurs qui se disent : pourquoi étiqueter et contrôler des plantes « écologiques », en plus, « omniprésentes ». Aucune raison...